Salut lecteur ! Voilà presque quatre ans que mon fils est venu au monde, et la question de réussir à marier ma vie spirituelle et la réalité très intense de la parentalité s’est très sérieusement posée à moi à de nombreuses reprises. Très clairement, ma disponibilité pour toute activité requérant de la concentration et une profonde intériorisation a drastiquement diminué. Pourtant, le sacré n’a pas disparu de ma vie… même s’il a fallu que je le cherche dans des lieux insoupçonnés, et que je suis loin d’avoir fait le tour de la question !

Je te partage 3 astuces qui m’accompagnent depuis quatre ans et qui sont encore de vraies ressources au quotidien pour concilier vie spirituelle et vie maternelle.

1/ Mon rôle de maman est un rôle sacré

En soi, le fait que j’aie la charge d’un petit être vivant (deux, en fait, si je compte le chat) est une mission sacrée. Cela requiert une réelle dévotion (tous les parents qui ont eu a accompagner des poussées dentaires ou des RGO savent), tout en sachant se respecter dans ses besoins et son identité propre. Choisir le mode de maternage ou encore les valeurs éducatives nécessitent de réelles introspections de fond, des discussions avec le partenaire de vie, des remises en question perpétuelles (parce qu’un enfant grandit et évolue chaque jour : une véritable leçon d’impermanence !) et l’enjeu est capital : fournir à un petit être vivant un environnement propice au bon développement de sa personnalité, de son identité et de ses compétences.

La parentalité est une véritable voie initiatique faite de questions, de guérison et d’évolution. Avoir pleinement conscience de cela m’a véritablement aidée à gérer cette frustration de ne pas toujours avoir le temps ou l’énergie pour ma pratique de yoga ou mon rituel de changement de saison. Chaque seconde de mon quotidien est devenu une forme d’ascèse, au service du bon développement de la vie. Ca n’évite pas les grands coup de mou, mais c’est un vrai soutien.

C’est d’ailleurs le cœur du message véhiculé par Anni Daulter et Niki Dewart, dans leur livre Maternité Sacrée, édité en 2021 par Danae. Ils me l’ont envoyé en Service Presse, l’an dernier et j’y ai retrouvé ce constat verbalisé avec des mots tendres et bienveillants, ainsi que plus d’une centaines de petites astuces et rituels à mettre en place au quotidien pour honorer cet aspect de la vie.

2/ Jouer ET Méditer

Oui, le jeu peut devenir une forme de méditation. Les enfants ont cette capacité extraordinaire à se situer exactement dans le présent. Jouer vraiment avec mon enfant est un réel exercice pour moi d’expérimenter le moment présent. Parce que si je pense à autre chose, il le sent et il le voit. La qualité de l’échange n’est pas la même. La concentration ne se situe pas dans la fabrication ou dans l’intériorisation, mais dans le jeu lui-même, avec mon fils. Ne faire qu’une seule chose à la fois. En l’occurrence, jouer. Pour moi, c’est tout un défi, auquel je ne parviens pas encore très souvent… Mais le plus important, c’est de s’entrainer !

Et puis, la pate à modeler peut toujours permettre la création de petites déesses, lunes ou étoiles, une formule magique peut se glisser dans la fin de la préparation d’un gâteau (“Par la cuillère et le torchon, que mon gâteau soit vachement bon !”) et une séance de danse endiablée peut devenir une offrande ! Les activités avec tes enfants peuvent devenir des actes sacrés, tout simplement si tu y mets l’intention. C’est sûr, c’est moins spectaculaire que les bougies, les lumières tamisées et les encens capiteux, mais ma foi, le rire et la simplicité empreints de sincérité restent de puissants vecteurs de spiritualité.

3/ Raconter des histoires

Et pourquoi pas, même, des mythes ? En ce moment, je travaille sur une posture de yoga associée au personnage Hanuman. Je l’ai affiché dans le salon. Mon fils m’a demandé de lui raconter l’histoire de Hanuman, et il s’amuse à rejouer le mythe en sautant sur le lit et les modules de motricité. N’est-ce pas déjà honorer cette figure ? Bon Hanuman n’est pas spécialement un dieu… mais c’est tout à fait possible d’avoir des résultats similaires avec n’importe quelle figure de la mythologie. Or, s’il y a une chose que les dieux adorent, c’est que leurs histoires soient racontées et transmises ! Et en les choisissant bien, en faisant attention à la façon dont tu tournes tes propos, ça respectera même le libre arbitre de ton enfant tout en nourrissant son imaginaire et construction intérieure.

Though the looking glass, de Suzy Hazelwood, licence creative commons

Au passage, tu peux choisir de te connecter à une entité qui t’inspire la notion de famille, de clan : une divinité (comme Isis, par exemple, ou encore Holda, ou même Arès, pourquoi pas, pour les papas protecteurs), un ancêtre, un animal-guide pour cette dimension de ta vie… en général ces entités ne sont pas hyper exigeantes sur la régularité des offrandes ou des rituels compliqués : elles savent très bien de quoi il retourne ! Leur importeront, en revanche, la sincérité des sentiments et le soin apporté à la réalisation de ta tâche de parent. Elles seront ravies de t’offrir aide et soutien, et elles sauront apprécier les offrandes de pâte à sel, la petite pensée matinale ou la prière dans l’intimité des toilettes. Et elles apprécieront que tu parles d’elles à tes enfants, en racontant leurs histoires.

Cette liste n’est évidement pas exhaustive. Elle ne parle pas, par exemple, de la leçon de patience que constituent les émotions-tsunami auxquelles nous confrontent les petits de notre espèce… nous renvoyant aux nôtres ! L’enjeu de cet article était simplement de te sensibiliser au fait qu’en regardant sous le bon angle et en trouvant quelques astuces qui ne te demandent pas un effort supplémentaire pour dégager du temps, tu peux d’ores et déjà réinjecter de la spiritualité dans la vie !

Quelques ressources supplémentaires :

Le Blog de Charlotte Rêve et celui du Chant des fées, tenu par deux mamans païennes, mais une source d’inspiration potentielle aussi pour les papas.

Et aussi trois précédents articles de ce blog : 

Réparer sa grossesse (ou la vivre de façon sacrée, si on est encore en plein dedans !)

Peut-on ritualiser avec les enfants ?

Comment ritualiser avec les enfants ?

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