Salut mon lecteur.

Aujourd’hui, histoire d’être un peu festive, te parle de syndrome de stress post-traumatique. Tu sais, ce truc vachement marrant que les militaires ayant vécu des atrocités au Vietnam se trainent parfois de très nombreuses années et qui génère, entre autres joyeusetés, de la paranoïa, des troubles du sommeil absolument terrifiants, ce genre de chose …

Et bien figure toi que ça ne concerne pas que les militaires.

Ca concerne aussi, potentiellement, les personnes ayant été victimes ou témoins de viols, de violences physiques, de l’imminence de leur propre mort ou de celle de leur proche. Tout le monde n’est pas concerné, bien heureusement. Mais ca existe, bien plus fréquemment qu’on croit dans notre joli petit monde aseptisé qui essaie de faire croire que les monstres n’existent pas.

Tiens, tu peux lire ce dossier de l’INSERM pour ta gouverne.

Aujourd’hui j’ai envie de te parler de ça parce que ces 15 dernières années lors desquelles j’ai évolué dans le milieu éso-païen de façon active, j’ai rencontré énormément de personnes, en particulier des personnes concernées par ces problématiques là. Trop pour que je puisse les compter sur mes doigts. Trop.

Si tu es concerné, mon lecteur, je t’encourage pour commencer à aller voir un professionnel de santé mentale et physique. La spiritualité, ca peut toujours aider, mais face au TSPT, il faut sortir l’artillerie lourde. On ne plaisante pas avec ça.

Et dans cet article, je te parle de “La Déesse Sombre”. Réputée pour te parler en te tapant sur la gueule. En vrai, c’est bien plus complexe que ça. Il y a plein de déesses super tendances parce qu’elles sont dark. Parce qu’elles envoient le  bois de leur mains dans la tronche. Elles font classe sur le CV. “Attention à toi si t’es une fille de la Morrigan tu vas morfler”. “Lilith, elle plaisante pas”. Et tutti quanti.

Mais well. Ces déesses qui parlent des enfers personnels, des combats contre les monstres intérieurs et de la lutte pour la survie de l’âme, moi j’ai remarqué qu’elles accompagnent souvent des personnes qui ont subi des traumatismes graves et qui en gardent des séquelles, souvent sous forme de TSPT. Franchement, vu l’enfer que vivent ces personnes, ya vraiment pas de quoi les envier. (En revanche, les voir et les respecter, on peut) (on doit).

Au fait… il y a des chances pour que tu me trouves un brin cynique. Surement parce que je ne trouve pas ca sexy du tout d’être la victime d’un tel trauma que tu te le traines des années en TSPT derrière.

Quelques thèmes clef :

Déesses des Enfers :

Reines fantômes, déesses des Enfers, ou encore de l’Autre monde : les déesses de ce qui se passe “au delà du voile” on un aspect fondamentalement Mystérieux et féérique bien entendu. Mais elles parlent aussi de ce qui se passe de l’autre coté de ta propre peau, de ta propre psyché. Les Enfers sont AUSSI une représentation de ce que tu as dans le crâne. Quant à traverser le monde des morts, y survivre et en revenir, c’est complètement un truc de traumatisé.

Un exemple ? Perséphone. Doit-on rappeler qu’au niveau littéral, elle a été enlevée et violée par son oncle ? Moi je ne sais pas ce qu’il te faut.

Survivante, extrait de l’Oracle de la Déesse Sombre. Image de Anna Perenna

Déesses Guerrières :

Elles envoient le bois, les Déesses de l’Ombre. Elles ont souvent des caractéristiques ultra-badass, ce qui les rend d’ailleurs si populaires. On aime bien avoir du pouvoir, nous les humains. Et quand on s’est fait rouler dessus par la vie, c’est indispensable de trouver des figures qui nous inspirent pour nous relever. Ces figures mythologiques-là sont inspirantes question combativité. Je l’ai vu de mes yeux sur des ami.es : c’est indispensable pour avoir la force de lutter, chaque jour, contre les hordes des démons. En journée, le moindre stimulus peut te faire capoter. La nuit… la nuit, c’est la guerre contre ton propre esprit. Ca devient une question de vie ou de mort de continuer à trouver la force de se battre. Le risque c’est précisément de confondre combativité/énergie de vie et agressivité/énergie de destruction. Il y a là l’un des grands sujets de mécompréhension de ces entités.

Un exemple ? Morrigan. Non, elle n’est pas QUE une déesse de la Guerre. En vérité, c’est même plutôt une déesse des combats pour sa propre survie. Une déesse des champs de bataille intérieurs. Objectif : retrouver sa souveraineté (on y vient juste après). Elle reste une des grandes figures du sang et des luttes, par l’épée ou par le verbe. Une figure d’inspiration dans tous les combats de la vie.

Auteur inconnu – si quelqu’un sait, je suis preneuse !

Déesses Souveraines :

Nos déesses sont souvent des Reines et des Souveraines. Parce qu’un des enjeux majeurs à la suite d’un TSPT, c’est de retrouver la souveraineté sur sa propre vie. Sur des paysages intérieurs ruinés par des charges de cavalerie dévastatrice. Reconquérir son univers intérieur. Bouter les envahisseur. Se réapproprier ses paysages psychiques. Paye ton défi. Des ami.es m’ont raconté un peu leurs rêves. Des charniers. Des cadavres en décomposition toute la nuit. Des paysages qui se disloquent. Sans déconner, on n’est pas du tout au stade des superpouvoirs. On en est à nettoyer la merde et à récupérer les rennes du bourbier pour le faire avancer.

Pour certain.es d’entre nous, la “mission de vie”, ce n’est pas devenir le super chantre du féminin mes couilles ou encore de transformer le monde pour une vie harmonieuse et apaisée. Pour certain.es d’entre nous, l’enjeu, déjà, c’est de survivre.

Un exemple ? Ereshkigal. Elle est moins tendance que sa sœur Ishtar mais elle a son petit caractère. Tu viens tenter de lui spolier son royaume ? D’un mot, d’un regard elle te fume. Tu ne passeras pas. Stout.

Ereshkigal, auteur inconnu

Synthèse :

En vrai, la plupart sont un peu les trois. Parfois un peu plus de ci, ou un peu plus de mi. Mais tu remarqueras qu’aucune d’entre elle n’hésitera a tuer. Aucune d’entre elles ne cèdera un pouce de son royaume. Aucune d’entre elle n’appartient plus vraiment à ce monde, mais plutôt à l’autre.

Quelques autres noms, juste pour le plaisir ?

Lilith (The Great Queen de tous les bafoués)

Maman Brigitte (la Loa des femmes violentées… Ca fait rêver)

Kali (destructrice de démons)

Méduse (la dark side of Athéna)

Santissima Muerte (son nom parle pour elle)

Perso, certaines de ces divinités gravitent dans mon panthéon intérieur. Je n’ai pas vécu ces atrocités : elles ne sont pas là pour ça, pas pour moi. Mais pour celleux qui ont besoin de force simplement pour se lever tous les matins, pour prendre les armes et aller tataner les démons qui les envahissent, oui, elles peuvent être de sublimes alliées.

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