Qui est Vénus – Vénus, déesse magique de la Chair, PV PIOBB

par | Oct 15, 2019 | Bibliothèque d'inspiration, Traditions du monde | 0 commentaires

Salut ! La pleine lune d’octobre vient de s’écouler et le Soleil se tient dans le signe de la Balance… alors que Vénus est une divinité le plus souvent associée au printemps et au début de l’été, il semble, et tu vas comprendre pourquoi, que c’est le moment IDEAL pour te parler de Vénus ! Et nous allons parler de cette déesse greco-romaine à travers le livre de PV Piobb intitulé Vénus, Déesse Magique de la Chair.

Vénus et Aphrodite

Je commence par un petit bémol et à la fois une spécificité du livre de Piobb. Il nous présente Vénus, déesse gréco-romaine de l’amour et du sexe que nous connaissons tous si bien. Je dis Greco-Romaine à escient : Piobb mêle Vénus et Aphrodite, parce qu’au niveau cosmique elles représentent la même force primordiale dont nous parlerons juste ensuite. Cela se justifie à bien des titres : comme toujours avec les panthéons greco-romains, ils se répondent énormément, les uns ayant absorbé les autres et les réalités de survie, les réalités météorologiques, naturelles, etc… pour les civilisations grecques et romaines sont très proches. Toutefois, il faut noter que Vénus a une portée toute particulière dans le monde Romain puisque c’est la Déesse Mère, celle par laquelle est née la civilisation. En effet, on apprend dans l’Enéide qu’Enée a fui Troie suite à la fameuse guerre et qu’il est allé poser ses valises sur les terres qui deviendront le berceau de la civilisation romaine. Cela signifie qu’au même titre qu’Athéna chez les grecs, ou que l’Aphrodite Chypriote, Vénus est pour les Romains une déesse tutélaire au niveau de la civilisation. Elle a donc la portée cosmique, phsychologique et métaphysique, mais aussi une portée politique d’une grande importance, ce qui la différencie très nettement d’Aphrodite au niveau de l’énergie de groupe qui la nourrit, en tant qu’égrégore romaine. Piobb n’en parle pas dans son livre, parce que ce n’est pas l’aspect qui lui importe. Ce n’est pas un problème, mais je trouvais qu’une petite précision ici valait le détour

Vénus au niveau mythologique

C’est l’un des sujets qui intéresse le plus PV. Piobb puisqu’il part du mythe pour proposer une voie initiatique autour du personnage de Vénus. Celle-ci nait selon les versions de Zeus et de la nymphe océanide Diôné, ou plus primordialement encore des testicules d’Ouranos qui entrent en contact avec l’océan après qu’il eut été castré par son fils Chronos (lui-même père de Zeus). Quelle que soit la version retenue, Vénus est donc la fille du Ciel (par Zeus ou par Ouranos) et de l’Eau (par la nymphe ou par la mer elle-même). Ma version préférée est évidement celle où elle est fille d’Ouranos et de la Mer, car cela nous rappelle que Vénus n’est pas soumise aux mêmes règles que les dieux de l’Olympe. En vérité, ce sont même les dieux de l’Olympe qui sont soumis à son règne et qu’elle leur soit antérieure, qu’elle soit mise au rang des Titanides, ces forces naturelles qu’il a fallu dompter, me parait parfaitement logique.

Vénus au niveau cosmique

Car telle est Venus : une force naturelle d’une puissance telle qu’elle se trouve présente presque depuis le début du temps. Piobb nous parle de Vénus comme étant l’attraction universelle. Non pas tant l’amour ou le sexe, mais le principe même d’attraction dont l’amour et le sexe ne sont finalement que des symptômes. Je me suis beaucoup retrouvée dans cette analyse puisqu’à un niveau symbolique, c’est celle que j’aborde dans le chapitre consacre a Aphrodite dans mon propre livre. Vénus c’est l’attraction entre les corps, qu’ils soient humains ou céleste. C’est la libido, l’énergie de vie qui enjoint les corps à se mouvoir et à s’unir pour créer quelque chose de nouveau.

Piobb en fait le Soleil du signe de la Balance. Tu comprends mieux pourquoi le moment est idéal pour te parler d’elle ! Astrologiquement, le signe de la Balance est dominé par la planète Vénus. Encore dans une symbolique astrologique, Vénus est la planète associé à la matérialité : les plaisirs, l’argent, l’amour. C’est aussi la planète du couple, du relationnel de façon générale, qu’il soit amoureux, amical, professionnel ou familial. C’est enfin la planète de la mise à la matière des inspirations éthérées : l’art et la créativité sont ici à leur place. Le signe de la Balance est quant à lui le signe de la mise en relation, de l’art et de la beauté, un peu moins matériel que le Taureau (ou la planète Vénus se trouve également fort à son aise) mais toutefois évidement très touché par la dynamique du lien, du mariage sacré entre deux plateaux qui s’équilibre pour créer une harmonie. Grace à la proposition de Piobb, nous comprenons plus en profondeur cette identité de Vénus autour de la notion d’attraction, de connexion entre les gens et les choses qui permettent une création, une mise à la matière. Venus est une divinité profondément organique, une force cosmique qui pousse à la fécondité, dans son sens le plus large. L’objectif, c’est de permettre à la Vie de se manifester

Vénus au niveau psychologique

Piobb n’évoque pas vraiment la dimension psychologique du mythe mais je ne peux m’empêcher d’apporter une réflexion de mon cru sur la base de son exposé. Si Vénus est Déesse de la Chair, c’est elle qui apprend à reconsidérer son corps et ses réalités. Vénus nous apprens à comprendre les mécanismes de l’attraction/répulsion et tout ce qui relève de la relation à l’autre peut s’appliquer à la relation à soi et à son corps. Par ailleurs, Piobb évoque beaucoup ce qu’il appelle une religion du corps, qui met le corps et les sensations au premier plan. Il y adjoint la notion de droit le plus strict à faire ce que l’on veut de son propre corps, et plus particulièrement le corps féminin, dans une réflexion certes genrée mais néanmoins étonnamment libérée si l’on considère que le texte est écrit au début du XXe siècle. Psychologiquement parlant, cela encourage sérieusement le lecteur à se pencher sur la reliance à son propre corps, ses émotions, ses sentiments et ses sensations, au delà de toute convention sociale. Le parcours psychologique en lien avec Vénus amène à l’acceptation de ses pulsions mais aussi de son corps tel qu’il est, et l’Amour ainsi retrouvé, c’est l’amour de soi. Non pas le débordement de l’égo, mais un amour équilibré, sincère, juste et profond. Un amour du soleil en Balance.

Vénus au niveau métaphysique

C’est l’approche du mythe qui intéresse le plus PV Piobb, en bon praticien de Haute Magie qu’il est. Il décortique Vénus et son mythe à l’aide du scalpel des chiffres et des catégories. Piobb a construit un schéma d’analyse qui s’appuie entre autres sur l’arbre de Kabbale et la roue de l’année astrologique, ainsi que sur les nombres, son outil favori. C’est parfois un peu ardu à la lecture, mais la grille d’analyse ne manque pas d’intérêt. Il propose au passage une belle réflexion sur la religion dans ce qu’elle a de codifié, sur la notion de sacrements, etc… Il est très difficile de synthétiser la pensée de Piobb en quelques lignes. Il sera donc seulement dit ici qu’à travers tout le processus initiatique présenté par Piobb, l’accent est mis sur la compréhension progressive des Mystères de Vénus, incluant d’abord la prostitution sacrée, puis l’amour choisi de façon pleinement consciente, et enfin la compréhension pleine et entière de la philosophie de l’Amour. Amour de l’Autre, amour de Soi, amour de la Vie et positionnement conscient au centre de toutes ces énergies.

La dernière chose à noter au sujet de Piobb et de son livre, c’est qu’il est très documenté. La bibliographie est très riche. Toutefois je me suis parfois demandé si ses propositions sont systématiquement issues de sources ou si ce sont ses déductions personnelles. Cela impose donc de lire son texte avec un certain recul malgré tout.

Quels rituels avec Vénus ?

Evidemment, tous les thèmes qui sont associé au corps, à l’attraction entre les corps, à la sensualité, aux plaisirs, à la créativité inspirée et à l’Amour sont du ressort de Vénus. J’ai vraiment une tendresse pour la reconnexion à ses besoins profonds et à sa libido, même si ca peut parfois réserver des surprises (parole d’expérience).

Quant à la période, saches que Piobb propose une analyse de chaque étape du mythe avec ses thème et l’associe à un moment dans la roue de l’année astrologique. Cela peut te donner de sérieuses bases. Pour simplifier tout à fait, je pense que trois moments sont à privilégier :

– La lune noire quand elle se situe dans le signe de la Balance, où le Soleil et la Lune sont réunis dans le signe qui correspond à Vénus selon Piobb.

– La pleine lune quand elle se situe en Bélier, c’est à dire en opposition exacte avec le Soleil en Balance, pour un travail de réunification entre deux pôles complémentaires et à la valeur symbolique tout à fait significative selon Piobb.

– Bien entendu, la pleine lune quand elle se situe en Balance, c’est à dire en opposition avec le Soleil en Bélier. L’énergie n’est pas tout à fait identique, mais la dynamique de réunion se retrouve.

Et enfin la période de Beltaine, c’est à dire le 30 avril ou le 30 octobre, selon qu’on se situe dans l’hémisphère Nord ou l’hémisphère Sud. C’est le moment de l’explosion de la libido, de la pulsion sauvage de la vie vers la fécondité au sens large. Pour accompagner un projet de bébé ou de création artistique (ou pourquoi pas d’entreprise, etc…), c’est une période idéale !

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