Salut mon lecteur ! Tu ne le sais peut-être pas, mais au mois de janvier 2017, j’ai subi une fausse couche. C’est le genre d’expérience qui te confronte à des émotions potentiellement violentes et contradictoires. J’ai la chance de l’avoir pas trop mal vécu. Je savais déjà que “les accidents arrivent”, pour en avoir été témoin plus d’une fois. Pourtant, c’est le genre de choses dont les médecins et/ou l’entourage ne parlent qu’une fois que ca arrive, “pour ne pas effrayer” : le silence qui entoure cette expérience de vie pourtant finalement assez fréquente (je ne peux te donner aucun chiffre fiable, tous ceux que j’ai recueillis divergent !) fait de la fausse couche une espèce de monstre refoulé qui s’abat sur les couples comme un constat d’échec et un rappel que la mort, ça fait aussi partie de la vie. J’écrirai bientôt un article sur la maternité comme mise en connexion avec le mystère de la vie et de la mort. En attendant, je te propose tout simplement un rituel simple et rapide pour accompagner une fausse couche.
Le concept :
L’idée de ce rituel est très simple : intégrer de façon pleine, consciente et apaisée cette expérience de toute façon bouleversante qu’est la fausse couche.
Pourquoi c’est important ?
Parce qu’une fausse couche est une grossesse parmi celles que tu auras l’occasion de vivre (qu’elles aboutissent ou non à la naissance d’un enfant, même si c’est la seule, etc…). C’est donc primordial de l’intégrer comme faisant partie de ta vie de parent, que tu sois un homme ou une femme (et oui, les hommes aussi sont concernés par le phénomène, parfois bien plus qu’ils ne s’autorisent à l’exprimer). En termes de constellation familiale et de psychogénéalogie, pour la santé de la vie de famille, etc… intégrer pleinement qu’un enfant est passé par là et qu’il n’est pas resté est crucial. L’enfant n’est jamais venu au monde mais l’idée de l’enfant a été portée, en plus de son existence physiologique au stade d’embryon voire de fœtus. Il est donc primordial qu’il soit reconnu comme ayant existé pleinement jusqu’au stade de développement concerné.
Réaliser ce rituel permet aussi d’avancer dans le processus de deuil. Parce qu’une fausse couche, c’est un deuil à faire, celui de l’enfant qui était attendu (ou inattendu d’ailleurs, selon les circonstances mais un deuil à faire néanmoins).
Le rituel pour accompagner une fausse couche :
Comme tous les rituels que je propose, il est très simple et demande peu de matériel. Il te faudra :
Du papier et un stylo
Une bougie
Et c’est tout.
Tu peux avoir envie d’ajouter ce que tu veux autour de cela : l’image d’une échographie si la fausse couche ou la grossesse arrêtée arrive sur le tard, un objet qui t’évoque la grossesse, la représentation d’une entité qui t’accompagne selon ta spiritualité, des pierres ou un encens… tu peux avoir envie de tout cela, mais les seules choses qui te seront nécessaire, ce sont la bougie et de quoi écrire.
Étape 1
Allume ta bougie.
Prend le temps de te reconnecter à la grossesse que tu as vécue et qui s’est interrompue. Etait-ce une grossesse désirée ou non ? Avais tu établi une connexion avec l’enfant ou pas ? Avais-tu commencé à voir ton corps évoluer ? Autorise toi à pleurer si ça te fait du bien. A revivre pleinement la douleur, l’amertume, la culpabilité, le sentiment d’insuffisance, et même le soulagement si cette grossesse n’était pas désirée et que finalement, ca t’arrange qu’elle n’aille pas au bout. Personne ne sera là pour te juger donc autorise toi tout cela !
Étape 2
Écris une lettre symbolique à cet enfant qui ne verra pas le monde. Quand je l’ai fait, c’était une lettre de gratitude. J’étais très reconnaissante pour cette preuve que j’étais fertile (on ne sait jamais tant qu’on n’a pas essayé, pour ce genre de chose !). En accord avec ma spiritualité, j’étais aussi très reconnaissante que cette petite âme m’ait choisi pour son passage éclair dans le monde de la matière. Alors j’ai écrit cette lettre de gratitude et je lui ai souhaité bon voyage pour la suite. Évidement, il s’agit là de te connecter aux valeurs qui vont avec ta propre spiritualité ou non spiritualité. Écrire simplement : “je reconnais que tu es passé par ma vie et que tu repars, et je suis serein.e avec cet état de fait” peut suffire. Tu peux écrire ce que tu veux, et la connexion à la façon dont tu as vécu cette expérience de l’étape 1 t’aidera a trouver les bons mots. Le fait est qu’il n’y a pas de mauvais mot et que personne ne sera là pour te juger. Tu peux confier à cet enfant tous tes états d’âmes concernant cette expérience, mais il est primordial que pour finir, tu t’autorises à le “libérer” et à TE libérer. Il y a la dimension mystique et ésotérique, pour ceux qui y sont sensibles, mais il y a aussi pour commencer la dimension psychique : cet enfant a fait partie de ta vie, mais maintenant il est parti.
Étape 3
Lis ta lettre à voix haute. C’est important.
Étape 4
Brûle la lettre. Tu peux en profiter pour visualiser une représentation de l’enfant qui part en même temps que la lettre brûle et dans tous les cas insister sur ton intention de te libérer de ce qui doit être libéré : culpabilité, tristesse et autres sentiments qui nécrosent l’esprit.
Étape 5
Si tu es une femme, tu peux imaginer une eau pure te traverser le corps et passer par ton cœur et ton utérus pour achever le nettoyage psycho-énergétique.
Si tu es un homme, tu peux aussi imaginer cette eau : peut-être que tu te concentreras un peu plus sur le cœur.
Ça peut être aussi un très bel et émouvant moment à partager en couple
Prends le temps de te recueillir autant que nécessaire, puis mouche la bougie et retourne à tes activités. Peut-être que tu peux commencer par prendre un thé, tout simplement. Une soirée calme, un peu de sommeil me semblent adaptés après un rituel comme celui ci.
Cela n’a pas besoin de prendre plus d’une demi heure, mais ça peut remuer un peu. Ou, comme moi, tu peux ressentir beaucoup de joie et de gratitude après l’avoir réalisé.
Notes :
Tu peux réaliser ce rituel après une fausse couche, mais aussi après un avortement, ou même après n’importe quel deuil en vérité. Tu peux aussi le réaliser quelques jours ou quelques années après l’événement : il n’est jamais trop tard !
Et j’insiste sur le fait que tu peux réaliser ce rituel que tu sois une femme ou un homme : tu n’as pas besoin d’avoir porté un embryon dans ta chair pour avoir été marqué par son passage. Si tu en ressens le besoin, fais-le, c’est tout.
Références supplémentaires
Pour plus de détails sur la psycho généalogie et pour te sensibiliser davantage sur l’importance de bien intégrer chaque membre de la famille (même les membres fantomes) à leur bonne place, je te conseille ces deux articles d’introduction :
Libérer les liens d’attachement
Et toi, as tu aussi vécu une fausse couche ? As-tu réalisé un rituel pour mieux intégrer cette expérience de vie ? Ou celui-ci t’inspire t-il ? Je t’invite à t’exprimer en commentaire si tu le souhaites et à partager ton expérience. Évidement, il ne s’agit pas d’un espace de thérapie (je t’encourage vivement à te faire accompagner le cas échéant) mais savoir que l’on n’est pas seul.e est un premier réconfort incroyable !
C’est « marrant » moi aussi j’ai été reconnaissante de ma fertilité après ma fausse couche ! Bien sur J’ étais aussi triste, mais surtout reconnaissante. Nous l’avons vécu comme le signe « Tout est prêt, il suffit que vous le vouliez »
Et 3 mois après je retrouvais enceinte de mon fils 🙂
Personnellement, j’ai mis 4 mois a tomber enceinte après cette fausse couche 🙂 Il faut dire que j’ai passé 7 semaines à évacuer tout ce qui devait l’être ! (j’ai surveillé les risques d’infection évidement, mais tout s’est évacué par soi-même, sans intervention, curage ou autre donc je suis très satisfaite). Je l’ai vécue comme un nettoyage pré-installation définitive (bon j’avais quand même des pensées contradictoires parfois hein 😀 ). Là je m’emploie à la pensée positive pour amener ma grossesse à terme dans les meilleureus conditions 🙂 Évidemment, pour d’autres, c’est plus compliqué :/
Et merci pour ton commentaire !
Bonjour Camille. C’est étrange: j’ai rêvé hier que je beneficiais d’une entrevue avec ma grand mère (décédée depuis plus de 20 ans) et que je lui demandais de me raconter enfin qui était mort avant l’arrivée de ma mère. Elle était aussi empressée de pouvoir enfin le dire. (Je ne me rappelle pas le secret en question..)
Je réalise que ce rève est la suite d’un ou plusieurs autres. J’en ai de vagues souvenirs, comme des flashs…Je ne suis pourtant au courant dans la « réalité » d’aucune histoire de ce genre pour ma grand-mère.
Mais lors de ma première grossesse, fort voulue et fort attendue, ma mère m’a dit (beaucoup trop brutalement à mon goût) « oh, et il faut s’attendre à faire des fausses couches ».
A trois mois, le petit coeur a arrêté de battre.
De vraies années de m**** ont suivi avec dépression, rupture consécutive d’avec mon mari, déménagement, dépression encore, gros deuil avec rejet de l’idée de porter à nouveau un enfant: j’avais eu tellement confiance…
Puis la vie/l’amour a repris le dessus. Mon mari et moi avons lutté pour notre couple, pour notre bonheur. Et quelques années plus tard nous avons eu deux enfants merveilleux.
Ce matin en recevant le mail d’happinaiss et en lisant ton article grace au lien qu’elle propose, mon rêve de cette nuit me revient en même temps que ce deuil, qui vit encore au plus profond de moi. Tellement de choses semblent liées!
Merci beaucoup d’avoir pris le temps de partager ce rituel si simple et si sain: C’est l’incentive ultime pour enfin m’asseoir avec moi et prendre ce temps si nécessaire 🙂
J’ai aussi envie de parler de mon rêve à ma mère, malgré nos relations difficiles.
Et enfin, j’ai eu l’impression qu’il fallait que je t’écrive tout ça. Je ne sais pas si cela a un sens pour toi ou tes lecteurs?
Je me permets de t’envoyer un baiser. Affectueusement,
Aurélie
Bonjour Aurélie.
Cela a forcément du sens : il est primordial que la parole se libère autour de la notion de fausse couche. Chaque parent le vit très différemment et c’est important de voir que chaque façon de le vivre est okay. On a le droit. Donc tous les témoignages sont précieux.
Ne serait-ce qu’accepter qu’il y a encore un travail de deuil à faire, et que ça prendra la temps nécessaire, c’est très important. En terme de psycho-généalogie, ca impacte toute la famille, ce genre d’événement 🙂
Je te remercie beaucoup pour avoir partagé ton vécu douloureux et les bouts de guérison progressive qui semblent se manifester pour toi par périodes 🙂
Bonjour,
Merci pour cet article qui me touche. Beaucoup de femmes font des fausses couches et le corps médical reste sans réponse face à toutes les questions que l’on se pose. Trouver en soi la force de se reconstruire est parfois difficile. Une de mes amies m’avait proposé ce rituel qui m’a aidé. Cependant j’ai trouvé très durs les premiers mois de ma grossesse suivante, être dans le doute permanent en attendant la fatidique échographie….et avant cela, faire la paix avec soi même pour retenter l’aventure.
Je dois avouer que même si j’étais plutôt sereine, j’ai commencé à vraiment prendre du poids pour ma seconde grossesse à partir du 4e mois… on dit ce que l’on veut, ce n’est pas anodin 🙂
Merci Camille pour cet article, et ce rituel. Je l’ai fais hier, après une fausse couche en début de ce mois, en tout début de grossesse (3 semaines de grossesse). J’avais le ventre qui pesait énormément, je sentais que je n’arrivais pas à passer au dessus de tout ça. Ça a vraiment été libérateur.
Je te remercie pour ce superbe retour d’expérience !
J’espère que cela a contribué à un apaisement vis à vis de cette expérience, et à ce qu’elle soit transformée en enseignement et non pas en boulet pour avancer 🙂 mais si tu te sens plus légère, déjà, c’est un grand pas !
Après 4 fcs, une psychothérapie, du temps, j’ai choisi de me faire un tatouage pr dire au revoir et en même tps ritualiser, ne pas oublié… mes petis disparus.
J’ai aussi créé un blog qui raconte mon histoire:
http://mes-presques-riens.blogspot.fr/?m=1
Merci pour ton partage et bravo pour ta force à te relever.
Bonjour Camille,
Merci pour ce rituel….Je suis actuellement à 9 semaines aménorrhées de grossesse…J’ai su mercredi dernier, confirmé hier soir, que dans le nid de mon utérus est un embryon sans vie… La première fois que je l’ai su, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps….et en même temps spontanément quelque chose comme de la gratitude à cet âme qui est passée puis partie en lui disant que j’ai apprécié l’avoir sentie et que je suis triste qu’elle soit partie….là, je vis de haut et de bas… sachant ce nid et cet embryon encore en moi….attendant quand ils veuillent bien partir….redoutant ce moment ainsi que la douleur corporelle que cela peut occurer……je vis de haut et de bas …. de mon orgueil qui me juge….c’est un échec…toi qui pensait être fière que tu allais survivre de ta grossesse avec les heures de boulot que tu fais….toi qui jugeais les autres que ce qui leur arrivent est de leur responsabilité beh tu es dans le même cas qu’eux…. j’en ressens beaucoup aussi beaucoup de culpabilité….j’en veux aux 2 femmes enceintes de mon entourage…. dont une qui ne devait plus avoir d’enfant et là voilà enceinte… pourquoi elle, pourquoi moi….pourquoi cette âme pourquoi celle-ci….et je m’en veux de m’entendre parler ainsi….j’en veux à mon mari avec qui quand on a fait l’amour, je le désirais tellement et lui a plutôt chercher à me culpabiliser car je ne nous avais pas protégé sur le coup, et finalement, effectivement, je suis tombée enceinte…je m’en veux car j’ai passé mes 4 dernières semaines voir pire au boulot avec cet « espoir » que cela allait bien se passer…. je m’en veux pour mon poids, mon laisser-aller….je ne me suis pas bien préparée…mon mari n’était pas prêt…j’en veux à tous ceux qui me veulent du mal, je les maudits car c’est forcément un mauvais œil…. Que j’ai sûrement aussi laissé faire….bref….ce discours mental me tue et me fait tourner en bourrique…. j’accepte la douleur et je vais accepter « ces histoires » de mon égo qui font languir ma souffrance pour mieux les laisser s’évaporer et disparaître….des « histoires » qui ne sont pas qui je suis et que mon âme-même me dit…. je tombe sur ton blog…je suis là au boulot…et je pleure… car je sais que c’est ainsi… Je vais pratiquer ton rituel seule demain… Merci…
Il y a beaucoup de choses qui vont partir avec cet embryon. Tu peux le laisser partir, et avec lui la colère, toutes les culpabilités, les ambiguités… c’est je pense une magnifique (même si douloureuse) opportunité de te mettre au clair avec ton désir de grossese et de maternité, peut-être avec ton compagnon aussi, et par rapport au mythe de la « wonder woman ». Une des plus grandes leçons que j’ai apprises avec ma grossesse à terme et qui continue avec mon petit bout maintenant c’est à ralentir et lâcher prise sur la productivité, le travail, tout ça. Tu verras comment ca résonne pour toi après le rituel, mais il y a surement de grandes leçons de vie ici 🙂 et je trouve ça encore mieux pour qu’une telle épreuve ne soit pas vaine de lui donner du sens pour aller vers une meilleure version de soi-même.
Bon courage pour la suite.
merci pour ce rituel, je viens de le faire après une fausse-couche à 5 semaines et demi. Cela m’a fait du bien, particulièrement d’écrire la lettre, puis de lui lire. Je me suis laissée écrire ce qui venait, et pas ce qu’il me semblait bon d’écrire pour dire au revoir à ce petit être qui était venu. Je me suis surprise à lui demander pardon, j’ai pris conscience que mon stress de le perdre avait tout envahit (c’est ma deuxième fausse-couche), que je n’avais pas réussi à nous faire confiance, à me faire confiance, je lui ai exprimé, et au travers de cela je me le suis exprimé. Cette prise de conscience va m’aider pour la prochaine fois, si je ne lui avais pas écrit cette lettre je ne l’aurais pas conscientisé. J’ai pu ensuite lui exprimer tout mon amour, ma reconnaissance d’être venu nous visiter, je lui ai raconté qu’il avait été conçu dans la joie. Et j’ai pu lui dire au revoir, sereinement, sans ressentir de culpabilité. Une grossesse même si elle n’est pas aboutie ouvre le coeur. C’est un cadeau pour le suivant. C’est très important de dire au revoir à ce petit être, de le choyer et de le laisser partir. Oui en constellations familiales ils comptent, leur présence influence toute la lignée, et nous même.
J’ai ensuite fait la méditation de la bénédiction de l’utérus, vous pourrez trouver des exemples sur internet.
Un petit être est parti et malgré tout nous avons gagné une force d’amour.
Je nous souhaite le meilleur à nous toutes et à tous.
Merci pour ce très joli commentaire et retour d’expérience. Ca me fait chaud au coeur de voir que mon partage aide plusieurs personnes dans cette expérience. En effet la bénédiction de l’utérus de Miranda Gray est un excellent moyen de clôturer une telle séance pour soi 🙂
Quel soulagement de lire vos expériences. La fausse couche est tellement minimisée, presque normale que je me sens bien seule dans cette expérience. Merci de donner du sens à cette épreuve. J’ai fait une fausse couche à deux mois et je ne sais pas comment je l’accepte. D’abord des pleurs, une prière pour mon petit Max pour lui dire au revoir, j’ai toujours voulu appeler mon enfant Charlie mais là c’était Max et avec mon ami nous étions tous les deux d’accord pour ce prénom. Et puis j’étais pressée d’oublier, de passer à autre chose et en même temps je ne voulais pas recommencer. J’étais marquée dans le corps, dans l’esprit de ce petit bout d’être dont le coeur avait battu en moi, et même si physiquement je savais qu’il n’était plus là, même si je me sentais vide, je le pensais encore, je le ressentais encore, je l’espérais encore. Il m’a fallu du temps. Cette expérience m’a permise de comprendre ce que je m’apprêtais à vivre et de ressentir des émotions fortes et contradictoires durant cette grossesse. S’il a voulu faire l’expérience d’une incarnation, cette petite âme m’a permise de grandir, de mieux me comprendre et de prendre bien conscience des conséquences d’une grossesse dans notre famille, dans mon couple, dans ma vie. Il y a le désir d’enfant et le désir d’avoir un enfant pour de vrai ! Je suis prête, j’ai peur c’est vrai mais je suis prête à devenir Maman.
Quel très émouvant témoignage ! merci pour votre ouverture et votre confiance. Oui, ce sont des épreuves, mais ce genre d’épreuve, bien intégrée et conscientisée, c’est une marche vers une évolution personnelle. Bravo d’avoir su la transformer pour grandir 🙂
Bonsoir
Insomnie…je tombe sur vos echanges suite a une fausse couche..et je me sens moins seule d un.coup et surtout je vais essayer ce rituel
Enceinte a 45 ans avec une fiv avec don d ovocytes..je m étais vraiment préparée psychologiquement..avec de la meditation..des affirmations positives..bref javais mis ttes les chances de mon cote pour ne pas me laisser gagner par le stress..de lattente des resultats de PDS..de l echo…et malgre qqs saignements..je ne voulais pas ceder a la panique..c est normal ça peut arriver..allez on y croit..mais malgre cet optimisme..la nature me trahit..ma grossesse sesr arretee a 6 SA ..on ne voit pas d embryon a l echo..le gyneco qui m annonce ça met pas les formes c est un goujat..pour faire soft…un manque total d empathie..double peine..je repars au boulot le visage bouffi d avoir pleurer des heures.. mon compagnon est atterré..au tel..le soir je vois ses larmes ds ses yeux et je me sens tellement coupable..c est ds mon corps que ça se passe..il m a lâché je lui faisais confiance..bref tellement de questions sans reponse..malgré tout on se console tous les 2 ..il nous reste 2 embryons congelés..2 chances..ça va être compliqué de positiver de nv..d y croire de nv..mais en meme temps si je n y croit pas..c esr perdu d avance…
Alors je vais suivre ce rituel..ça maidera a digerer a me pardonner a moi a mon corps
Merci Camille
Irene
Merci pour votre témoignage, Irène.
Vous avez tout mon soutien et ma compassion, ainsi que mes bonnes pensées pour les deux embryons restant.
Votre corps est votre allié : il fait de son mieux, soyez en sure. Peut-être n’est-ce pas suffisant. Vous espérez fort de pouvoir vivre ce grand événement (et c’est normal), mais il fait de son mieux.
Si ca peut vous aider, chouchoutez vous beaucoup, chouchoutez le (votre corps). Offrez vous de la douceur. Soyez une équipe dans cette aventure : vous, votre compagnon, votre corps, et le bébé à venir (je vous le souhaite). N’hésitez pas à trouver un endroit pour exprimer votre stress : journal intime, toile de peintre, musique, punshing ball, selon vos centre d’intérêt. Vous avez le droit de culpabiliser, vous avez le droit de « ne pas y croire » : laissez vous exprimer ca pour que ca ne reste pas dans votre corps, justement.
Vous pouvez également vous faire accompagner en naturopathie ou en yogathérapie, sophrologie, autres choses de ce genre (à votre choix, selon vos intérêt) en complément du suivi médical. pour la gestion du mental, ça peut peut-être vous aider.
Encore une fois merci pour votre témoignage, et je vous souhaite le meilleur pour la suite.
Bonjour,
Ce post date un peu mais je voulais vous dire qu’il m’a beaucoup aidé. Le 07/02 on me confirme l’arrêt de ma grossesse soit à 6 semaines.
Comme elle était très incertaine depuis le début je m’y étais un peu préparé et du coup je ne m’étais pas encore bien investit.
Je me suis dis qu’il fallait que je fasse quand même le deuil de cette grossesse et que je « laisse partir » cet embryon. Je suis tombée sur ce rituel.
Comme le 09/02 c’était la pleine lune, je me suis dis que c’était un bon jour pour le faire.
Bien sur j’ai versé pas mal les larmes mais au final j’en suis ressortie confiante et sereine. Ce qui peut paraitre étrange dans cette situation.
15 min après les 1ères contractions ont fait leur apparition, et aujourd’hui, 3 jours plutard ma fausse couche a eu lieu et qu’est-ce que je me sens bien, je n’aurais vraiment jamais pensé vivre cet événement aussi positivement.
Merci beaucoup
c’est ce genre de commentaire qui me permettent de bien saisir l’importance du partage !
Il est primordial de s’autoriser à vivre les choses pleinement, même si ca fait mal. ca permet de ne pas cristalliser sur la durée des choses pénibles et d’intégrer pleinement toutes les étapes de la vie.
Ce post est ancien, mais il remonte régulièrement par des commentaires qui m’indiquent à quel point il est utile. Merci pour votre témoignage !
Tout simplement merci pour ce beau rituel plein de positivisme et de bienveillance.
Une fausse couche suite à une grossesse sous stérilet en cuivre, tellement improbable et puissante à la fois.
Bilan : une totale connexion à mon féminin sacré trop longtemps délaissé… Je le vois comme un cadeau de la vie et c’est en partie grâce à ce rituel. Bravo et merci encore ❤️
Un grand merci pour ce témoignage magnifique et vibrant !
Nous n’avons pas toutes la chance de vivre cet événement de façon sereine et avec une telle reconnexion à son Féminin Sacré, mais cela prouve que c’est possible. Que nous pouvons transcender.
Le Féminin Sacré, ce n’est pas forcément rose bonbon, mais c’est toujours éminemment puissant.
Merci encore pour votre témoignage !
Bonjour, je viens de tombé sur cet article.
J’ai appris à la première écho (9SA) que la grossesse s’était arrêtée. Une gyneco qui ne m’a rien expliqué et m’a laissée pleine d’interrogations, de doutes: « Soit le poche est vide, soit vous avez mal calculé la date. On se revoit après mes vacances dans 10 jours pour faire le point ». Un tsunami m’a traversée en une fraction de seconde. Après beaucoup de larmes et quelques jours de « repos », j’ai fait une prise de sang qui confirme l’arrêt de la grossesse. Je ne pouvais pas attendre 10 jours avec un tel doute. La veille du second rdv, la fausse couche s’est lancée d’elle même (merci mon corps, je ne voulais vraiment pas d’intervention médicale). Les saignements sont toujours présents depuis maintenant 5 jours. J’ai simplement hâte que tout rentre dans l’ordre et me retrouver seule dans mon corps. Je pensais avoir fait une bonne partie du chemin, jusqu’à ce matin: massage shiatsu. Et là, j’ai fondu en larmes, plusieurs fois… Moi qui me sentais pourtant sereine et apaisée face à cette situation. J’avais conscience que tout n’était pas réglé à 100% dans mon coeur et dans ma tête, mais je pense que j’ai voulu aller « trop bien », « trop vite ». Cette personne m’a conseillé de réfléchir à un rituel qui me permettrait de « clore » ce chapitre. J’ai bêtement tapé « rituel après fausse couche » sur Google et me voila ici. L’article m’a beaucoup parlé, a fait picoté mes yeux, serré mon coeur à certaines phrases… et la lecture de tous vos témoignages a fini de me convaincre. Je me laisse un peu de temps mais je pense mettre en application ce rituel très doux et bienveillant. Je n’avais pas pensé à certains points comme celui de la reconnaissance. J’avais conscience de pas mal de points positifs retirés de cette expérience mais à la lecture de vos témoignages, le mot reconnaissance prend tout son sens. Merci pour tout ça. Mon stylo, ma bougie, ma feuille, mon bébé « imaginaire » et moi avons un rdv à prendre. La Lecture à voix haute sera, je pense, l’étape la plus difficile.
Merci encore et pleins de bienveillance aux futures concernées…
je suis émue de voir comme ce rituel est important pour beaucoup de femmes et de couples. Ce n’est pas vraiment un bébé « imaginaire »… non manifesté, peut-être. Interrompu, sans doute. Mais la grossesse était bien réelle, quel que soit notre système de croyance, quelque chose est passé en vous, même pour quelques semaines seulement.
Bravo pour votre travail et votre courage. Prenez votre temps.
Bonjour, et merci pour ça. Je cherchais comment pouvoir faire mon deuil de ma deuxième fausse couche. Car je n’avais rien fait pour la première et il m’a fallu faire une dsp pour pouvoir retomber enceinte…. Malheureusement je viens tout juste d’en perdre un second et cette fois je souhaiterais faire un deuil. Nous perdons un membre de la famille mais n’avons pas de corps pour qui faire une cérémonie. On ne nous dit rien de l’après. Doit ont nécessairement lire à voix haute ce qu’on écrit ? Car dans ce cas il me sera très difficile de le faire. Sachant que j’aimerais inclure le papa dans cette cérémonie.
Merci pour votre partage en tous cas.
Et merci pour vos témoignages à tous, on se sent moins seule du coup.
Bonjour
En effet, la phase de deuil après une fausse couche est bizarre. On doit le faire tout seul, sans qu’on ne nous dise rien, dans le silence le plus total et surtout, la solitude.
Adaptez le rituel à vos possibilités. Lire le texte à voix haute permet de l’intégrer pleinement, et la réaction face au texte est un bon indicateur de là où on en est dans le deuil justement. Si vous avez besoin de garder le silence, faites un premier rituel sans lire à voix haute et d’ici quelques temps (quelques semaines ou quelques mois, ou avant une prochaine tentative par exemple), si vous en ressentez le besoin, recommencez et lisez à voix haute – ou non, en fonction de vous 🙂
Mais dans tous les cas je propose un rituel tout simple, mais certainement pas un dogme : adaptez à votre situation personnelle 🙂
Merci pour cet article ainsi que tous les témoignages.
Cette semaine, j’ai fait une fausse couche à la veille de ma 12ème SA. J’étais si confiante depuis le début face au risque de fausse couche et pourtant, depuis quelques jours, une certaine inquiétude, un mauvais pressentiment. Ça c’est fait naturellement mais tellement brutalement, c’est assez choquant. Je suis profondément triste mais aussi reconnaissante à mon corps, qui, je le sais, avait de bonnes raisons de prendre cette décision et je suis admirative de la beauté de la « nature » et de la capacité de mon corps à faire son travail avec tant d’efficacité. Maintenant, il me reste à faire ce travail de deuil, face à cette immense tristesse, incompréhension et déception. Tous vos témoignages m’aident beaucoup à traverser cette épreuve où l’on se sent seule et à répondre à mes questions face à un sujet relativement tabou. Je vais faire le rituel, qui, j’en suis sûre, me sera aussi très bénéfique. Certains témoignages m’aident à prendre conscience d’un autre message de la part de mon corps: oui, mon utérus fonctionne bien et oui je suis capable de créer la vie naturellement. Alors merci.