Le saviez-vous ? La première étape pour emprunter un cheminement de développement personnel et plus particulièrement ici spirituel, c’est de se donner la permission de le faire. Cela vous parait enfoncer une porte ouverte ? Et pourtant c’est un véritable défi, dans une culture qui a sérieusement tendance à ranger l’émerveillement aux oubliettes, au profit d’un réalisme qui frôle au cynisme et à la condescendance où la vie est fondamentalement dure et triste. Il m’a pour ma part fallu plusieurs années et de nombreuses expériences originales pour laisser cet élan s’exprimer pleinement et cesser de le réprimer derrière le fatidique “Mais enfin Camille grandis peu, tout ça n’est pas sérieux, tout ça n’existe pas !”. Il s’agit de comprendre en premier lieu que si je m’interdit d’aller vers un système intérieur qui me convient, c’est parce qu’il y a une tripotée de croyances limitantes qui viennent m’en empêcher…
L’enjeu :
S’autoriser à développer un système de croyance connecté à l’invisible n’empêche pas d’avoir les pieds sur terre et de se reconnaître les réalités concrètes. Cela n’interdit pas le scepticisme sain, c’est à dire la curiosité bienveillante et l’esprit critique. En fait, cela n’enlève rien… ça rajoute juste des perspectives extraordinaires, en ouvrant le champ des possibles.
Quand je m’empêche de croire, je m’empêche de me connecter à mon système de croyance naturel, en considérant qu’il n’est pas correct parce qu’un autre système de croyance entre en conflit… et que pour une raison mystérieuse, j’accorde plus de foi à cet autre système de croyance ! Celui-ci génère ce que l’on appelle des “croyances limitantes”, c’est à dire des croyances qui au lieu de m’aider à m’épanouir et à m’exprimer dans mon plein potentiel me ralentissent et me clouent au sol. En voici un échantillon.
Quelques croyances limitantes qui m’interdisent les explorations personnelles… (et des astuces pour y remédier)
Je m’empêche de croire parce que…
Il n’y a qu’un seul système de croyance valide qui constitue la vérité !
La vérité unique concernant ce qui favorise le bien être d’un être vivant est un mythe ! L’exemple le plus frappant est l’alimentation : globalement, tout le monde est d’accord pour dire que “trop gras trop sucré trop salé “ est mauvais pour la santé. Pour autant, régime végétarien, omnivore, carniste, végétalien, avec ou sans gluten, avec ou sans lactose, telle ou telle quantité de calorie par jour… l’uniformisation est impossible. Il existe des exemples de bonne santé et de carences dans chaque régime, prenant en compte l’hygiène de vie générale et la situation géographique et culturelle. Sans même évoquer la question de l’éthique (que chacun construit sur la base de son échelle de valeur, TMTC), c’est à chacun de faire les expérimentations nécessaires pour savoir ce qui lui convient en propre. Il y a des règles de base relativement communes, mais surtout autant de cas particulier que d’être humains. Concernant le développement personnel et spirituel, c’est pareil. Il est de la responsabilité de chacun d’apprendre à se connaître et de se nourrir de ce qui lui convient le mieux, relativement à son propre équilibre intérieur.
Un remède à cette croyance limitante : l’expérimentation. J’adore essayer de nouveaux trucs, voir comment ils résonnent avec mon équilibre, comme aime à le dire un de mes amis curieux, voir comment ça “vibre” avec moi et mes constructions personnelles. Ça implique d’accepter que mon système puisse être balayé parce que du coup, ça peut remettre en cause certaines structures que je croyais solides. J’ai déjà vu des gens refuser les tirages de cartes, parce qu’il n’y croient pas et que parfois, ça sonne trop vrai… ça ébranle un peu trop leurs certitudes. L’état d’esprit de l’expérimentateur, c’est la curiosité bienveillante. Son expression de base, c’est “On dirait que ce serait possible, juste pour une heure”.
Franchement, j’aurais l’air con !
Évidement, le regard jugeant de l’autre et surtout de soi-même, c’est dévastateur pour développer son propre bien être. Surtout si ce vers quoi on s’oriente est hors norme et considéré comme enfantin (les enfants sont le sujet d’une condescendance absolue dans notre société).
Un remède à cette croyance limitante : commencer par faire des trucs en solo. Lire, méditer, se recueillir, voire prier, ca se fait seul. Ca peut se faire sous la douche, dans la voiture, dans son lit le soir juste avant de s’endormir (dans n’importe quelle position). Personne n’en saura rien si je fais un truc de ce genre. La seule personne qui pourra me juger, c’est moi-même. Et si vraiment mon propre jugement est trop rigide, je peux me reporter au remède précédent et me dire “OK j’essaye un truc pour voir… je suis toujours a temps d’arrêter si je constate que ca ne me convient pas sur la durée”. Personne n’en saura jamais rien, alors personne ne me jugera, ni sur ce que j’ai essayé, ni sur le fait d’avoir arrêté.
C’est un caprice de gamin qui n’a pas su grandir !
Ou alors, c’est qu’en grandissant j’ai fermé des clôtures qui auraient pu rester ouvertes ? Un enfant, ca s’émerveille de tout, et ça a bien bien raison ! Par ailleurs, quand un enfant veut devenir aventurier ou pirate ou vétérinaire, il veut surtout incarner certaines valeurs portées par ces personnages ou métiers. Et quand il discute avec son “ami imaginaire”, il discute avant tout avant d’autres parts de lui-même qui lui donnent des conseils avisés. En somme, il se connecte avec son inconscient, ni plus ni moins, qui se manifeste sous la forme d’intuitions. Alors, est-ce cet enfant qui n’a pas su grandir, ou est-ce que notre monde valorise des adultes qui ne savent plus entrer en communication avec leurs intuitions ? “Croire”, est-ce un caprice, une fuite de la réalité, ou une reconnexion a ses aspirations profondes ? Et puis d’abord, qui a dit que la “réalité” devait absolument être morne et triste ?
Un remède à cette croyance limitante : regarder le monde et chaque situation comme un terrain de jeu ! La forêt de Fontainebleau regorge de trolls pétrifiés que l’on peut escalader et la ville de Toulouse de recoins porteurs de symboles magiques. Les Châteaux de la Loire cachent surement des princesses endormies et les bords de mer feront de superbes repères de pirates. Rien ne m’empêche non plus de me déguiser en executive woman pour gérer avec panache le dossier en retard depuis trois semaines, ou en télépathe capable de communiquer mentalement avec les animaux dont je m’occupe. Et je peux faire ça sans rien dire à mon boss, ou en le partageant avec mes amis si je suis sure que ca peut au moins les amuser. Si j’ai des enfants, c’est l’occasion idéale de partager avec eux une grande aventure ! (Le pire, c’est que ca ne m’empêchera même pas d’être efficace dans mes tâches quotidiennes !). A la fin de la journée, je fais le bilan : m’autoriser à être un enfant m’empêche t-il d’assumer mes responsabilités d’adulte ? La Phrase magique : “Aujourd’hui, on dirait que je serais … “
Alors attrapez votre chapeau d’explorateur, et en avant pour retrouver vos aspirations profondes ! Mais avant de partir, n’oubliez pas de « liker » si l’article vous a aidé !