Je défend le droit à l’égalité dans le respect entre les hommes et les femmes, étendu à toute l’humanité sans distinction. Je défend le droit des femmes et des hommes à disposer de leurs corps comme ils l’entendent, à se marier ou non en fonction de ce qu’ils souhaitent, bref, à ne pas se limiter aux définitions de genre imposées par un modèle social qui peut être très sclérosant. On me dit que je suis féministe.

J’ai choisi pour mon expérience de la maternité l’accouchement physiologique, l’allaitement long et le cododo parce que j’estime que pour moi et dans notre situation familiale, c’est ce qui est le plus naturel, le plus facile et le plus respectueux des besoins physiologiques, intellectuels et émotionnels de chacun (enfant ET adultes). Il parait que je pratique le maternage proximal.

J’ai choisi un mode de vie qui limite autant que possible la consommation non réfléchie. Je m’emploie à une forme de modération raisonnable dont je place le curseur par moi-même en fonction de mon échelle de valeur. On me dit que je suis décroissante.

J’ai une spiritualité inspirée des cycles des saisons et des mythologies antiques. Le mot qui désigne ça, c’est néo-païenne.

Je m’intéresse tout particulièrement aux visages du divin féminin pour ma propre quête intérieure. On me parle de Féminin Sacré. J’officie pour les autres et je guide d’autres sur leurs voies : un boulot de Prêtresse. Je travaille sur mon propre chemin, à retrouver ma propre source de pouvoir intérieur : il parait que c’est Sorcière.

Le chaudron, le symbole de protection, la sauge et le balais… tout y est ! pourtant, ce qui caractérise la flamme c’est qu’elle brûle… peu importe l’étiquette collée sur le pot.
Photo d’Annah Lucifera, avec son aimable autorisation. Retrouve son travail et son esthétique sur son instagram!

Je fais des choix toujours les plus réfléchis possibles, qui s’emploient à être décidés en fonction de mes valeurs, pas parce qu’on m’a dit d’aller dans tel ou tel sens. On me dit que je suis anti-conformiste.

Autant d’étiquettes que j’accueille sans récrier. Elles sont bien pratiques, ces étiquettes. Elles me permettent de communiquer – quoi qu’imparfaitement – avec le reste du monde.

Et fort présomptueux celui qui se croirait libre de tout étiquetage. “Marginal” est déjà une étiquette. “Sans étiquette” est déjà une étiquette.

On me dit que je suis féministe, que je pratique le maternage proximal, que je suis décroissante, que je suis païenne inspirée par le Féminin sacré, prêtresse et sorcière. On me dit que je suis anti-conformiste. Je dis tout cela moi aussi. Tous ces choix n’ont pas été faits pour appartenir à une ou plusieurs communauté. Ils ne sont que des mots qui parlent de mes pratiques et de mes convictions.

Elles sont pratiques mais elles sont limitatives. Parler de ce que l’on fait en utilisant des étiquettes c’est forcément enfermer. Le Verbe a un pouvoir créateur mais aussi fondamentalement réducteur. Il a un pouvoir structurant mais qui sépare de l’infini. L’usage est important mais il faut avoir conscience de  ce que l’on fait. Et accepter que ce qui transparait, c’est la partie émergée d’un iceberg extraordinaire.

J’assume les étiquettes qui sont affichées sur la face que je montre au monde. Elles définissent des parts de moi que je peux partager. Ce dont je prends bien soin de me souvenir, c’est qu’elles sont une conséquence, pas une cause, et qu’elles définissent un épiderme sous lequel se dissimule une profondeur que personne ne pourra jamais véritablement toucher. Ces étiquettes parlent de la façon dont je me comporte au regard du monde extérieur et ne révèlent qu’une part infime de ma richesse intérieure.

Ces étiquettes ont a voir avec mon interaction avec le monde. Pas avec mon identité profonde.

Et toi, que penses-tu des étiquettes ?

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